La canonisation du cardinal Newman, de soeur Marie-Thérèse Chiramel Mankidiyan, de soeur Giuseppina Vannini, soeur Dulce Lopes Pontes et Marguerite Bays, de Suisse, a été annoncée pour le 13 octobre, lors du consistoire public ordinaire du 1er juillet tenu par le Pape François.
Le Pape François a convoqué un Consistoire public ordinaire des cardinaux à Rome ce lundi 1er juillet pour décider de la canonisation de cinq bienheureux, dont le cardinal John Henry Newman d’Angleterre et sœur Marie-Thérèse Chiramel Mankidiyan.
Le 12 février, le Pape François a autorisé la promulgation de décrets concernant un miracle attribué à l’intercession du Cardinal Newman et de la religieuse indienne, les permettant ainsi leur élévation à la sainteté. Le cardinal Newman deviendra bientôt le premier nouveau saint de Grande-Bretagne depuis la canonisation de saint Jean Ogilvie par le saint Pape Paul VI en 1976. Le groupe précédent de saints anglais, 40 martyrs de la Réforme, avait été déclaré saint en 1970.
De l’anglicanisme au catholicisme
John Newman, poète et prophète du catholicisme britannique
Né à Londres le 21 février 1801 et mort à Edgbaston le 11 août 1890, le cardinal Newman était un prêtre anglican qui s’est converti et est devenu prêtre et cardinal catholique. Le célèbre théologien et poète était une figure importante dans l’histoire religieuse de l’Angleterre de son temps. Il fut l’une des figures de proue du mouvement d’Oxford, né à l’Université d’Oxford en 1833, qui cherchait à relier plus étroitement l’Église anglicane à l’Église catholique romaine. Il est vénéré par les Églises catholique et anglicane.
En tant que prêtre catholique, il a fondé l’Oratoire de Saint Philippe Neri à Edgbaston, en Angleterre. Le Pape Benoît XVI a béatifié le cardinal Newman le 19 septembre 2010, à Birmingham, en Angleterre. Le cardinal Newman restera notamment dans les mémoires pour son poème «Lead, Kindly light», écrit en 1833.
Quatre futures saintes
– L’italienne Giuditta Adelaide Agata, devenue sœur Giuseppina Vannini, fondatrice des Filles de Saint Camille.
– La religieuse indienne Marie-Thérèse Chiramel Mankidiyan, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille. Elle est connue pour son extraordinaire charité, avec un amour préférentiel pour les plus pauvres des pauvres. Elle a été déclarée vénérable le 28 juin 1999, et béatifiée le 9 avril 2000, par le saint Pape Jean-Paul II à Rome.
– La religieuse brésilienne Dulce Lopes Pontes (née Maria Rita) de la Congrégation des Sœurs Missionnaires de l’Immaculée Conception de la Mère de Dieu.
Marguerite Bays, une géante de la sainteté à hauteur des petits
– Marguerite Bays de Suisse, vierge du Tiers Ordre de Saint François d’Assise. L’humble couturière a elle-même fait l’expérience du salut: elle est miraculeusement guérie d’un cancer aux intestins le 8 décembre 1854, jour de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception. Au retour de la messe, sa famille, la pensant mourante, la retrouve aux fourneaux, en train de préparer le déjeuner. Peu de temps après, alors qu’elle a 39 ans, Marguerite reçoit les stigmates, qu’elle portera jusqu’à sa mort. Elle entre dans des extases les vendredis, au cours desquelles elle revit la Passion du Christ. Mais cette vie mystique intense reste un secret entre Marguerite et le Seigneur.